Franco-Américaine depuis 2002, Bernadette Ledoux-Brodsky est née en 1938 à Paris peu avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Sa famille vivait alors sur la rue de la Convention dans le 15e arrondissement. Son père, Henri Parent, officier de réserve, dut joindre l’armée en 1939 durant ce qu’elle appelle la «drôle de guerre.» Envoyé dans le nord de la France, il fut fait prisonnier après des combats difficiles. Bernadette ne le revit qu’à son retour des camps, soit en 1945; elle avait alors sept ans. Sa mère, sa petite sœur Roselyne, née peu après le départ du père, ainsi qu’elle-même sont restées seules, pour la plupart du temps à Paris, aidées par un oncle merveilleux, Ferdinand. La mère, Andréa Ledoux-Parent, qui était aussi la sœur de Ferdinand, fut responsable de ses deux enfants.
Suivirent le retour du père et des années aussi vivantes que sympathiques dans un Paris d’après-guerre où l’on manquait encore de tout, mais où on ressentait la joie de retrouver la paix et la liberté. Ensuite, Bernadette entame ses premières années d’école, alors qu’elle habite toujours dans le 15e. En1948, la famille déménage à Montargis, petite ville du Loiret, près d’Orléans, après que le père y eut accepté un poste au ministère des Finances.
Une fois ses études primaires terminées, Bernadette rentre au Lycée, termine son secondaire et prépare un baccalauréat qu’elle obtiendra en 1956. De ses années d’adolescence, elle garde de beaux souvenirs, non seulement reliés à ses études, mais aussi, aux nombreuses vacances passées dans les Alpes, en Bretagne ou ailleurs. Car la chance avait fait que ses parents tenaient mordicus à leur faire découvrir la France, à elle et à sa petite sœur.
En 1956, elle retourne à Paris pour y entreprendre des études universitaires à la Sorbonne où elle obtiendra, en 1963, une Licence–es-Lettres avec une spécialité en littérature anglaise et en théâtre américain. Ces années furent entrecoupées par un séjour d’un an en Écosse, passé à l’université de Glasgow, et un autre en Suède où elle a enseigné le français à l’Académie de Karlstadt.
Entre 1963 et 1966, elle enseigne dans différents lycées de Paris et s’offre quelques voyages en Italie, en Espagne et en Irlande. Puis, en septembre 1966, après l’obtention d’une bourse de voyage émise dans le cadre du programme Fulbright, elle quitte la France pour se rendre aux États-Unis. Là-bas, elle enseigne le français à l’Université du Maryland en plus d’y suivre différents cours. Plus tard, elle enseignera cette même discipline au à l’Université du Maryland ainsi qu’à l’Alliance française de Washington et à l’Université de Georgetown (1985-2005).
Durant trois étés, elle aura la chance d’accompagner des groupes d’étudiants à l’Institut de Touraine à Tours France. Ces étudiants fort sympathiques souhaitant s’adapter à une nouvelle culture lui vaudront d’ailleurs de très beaux souvenirs. Enfin, Bernadette a aussi réalisé différentes vidéos portant sur l’enseignement du français et la culture française.
Sur le plan personnel, elle est mariée avec Gerald Brodsky, un Américain originaire de Boston. Ils sont les parents de deux filles et les grands-parents de trois petites filles. Aujourd’hui, ils vivent dans le Maryland, près de Washington, plus précisément à Chevy Chase.
Bernadette n’en est pas à sa première expérience à titre d’auteure puisqu’en 2008, elle publiait en France un premier livre intitulé «ICI et AILLEURS: Parisienne dans le Maryland.» Cela lui a valu de participer à quelques reprises au Festival du livre de Kensington et de présenter son œuvre à divers groupes francophones.
Outre ses nombreux retours en Europe, BLB se plaît à découvrir le continent américain en compagnie de sa famille. Ensemble, ils ont visité la Floride, la Nouvelle-Angleterre, le Nouveau-Mexique, l’Oregon et aussi, le Québec.
Tel qu’on le verra dans son nouveau livre Montparnasse – Oregon: En passant par la rue de la Convention, sa vie fut marquée par des moments de deuil et de tristesse. En plus de perdre sa sœur et son gendre qui ont tous deux perdu leur combat contre le cancer, elle a dû elle-même combattre cette maladie. Malgré cela, malgré l’instabilité du monde actuel et en dépit des années difficiles, elle essaie, à l’aide de ses écrits, de garder confiance en la vie et de continuer d’espérer que nous parviendrons à sauver notre planète pour ainsi assurer la survie des générations futures.